Bois de Fa
Le Bois de Fa est un jardin expérimental de 6,5 hectares dans le Brabant Wallon. Dès 2017, Natacha et Olivier Legrain-Mottart ont voulu faire de ce jardin un lieu où favoriser la diversité du vivant.
Pour ce faire, Benoît Coppens a réalisé, avec la complicité et le regard attentif de Gilles Clément, une étude paysagère permettant une approche plurielle et inclusive d'acteurs du paysage.
Depuis, un nombre croissant de spécialistes au profil varié intervient de manière transversale au sein du Bois de Fa. Voici diversesinterventions clés qui ont été mises en place:
• la plantation d'une forêt Miyawaki de 5.500 arbres, développée par Nicolas de Brabandère, pour renforcer les lisières et enrichir le tissu forestier existant;
• la transformation de la clairière centrale engazonée en une prairie fleurie semée sur près de 500m2, réalisée par Pascal Colomb et dans l'idée d'esquisser un jardin en mouvement*;
• la plantation d'une centaine d'arbres fruitiers dans des conditions variées par Pascal Brackelaire;
• la création d'une clairière et la gestion forestière par Jérémy Leidgens;
• l'étude de la composition chimique des sols du plateau agricole par Lydia et Claude Bourguignon;
• la création de bassins de rétention sur le plateau agricole par Himanshu Arteev, permettant une meilleure gestion de l'eau;
• le développement d'un projet de permaculture par Marin Hock et Aristide Legrain dans le but de s'orienter vers une plus grande autonomie alimentaire;
• le recensement des insectes, en particulier des coléoptères, réalisé par Loic Dahan;
• et enfin, le recensement des oiseaux par Steven Lemaire.
En parallèle à ce projet, depuis juin 2021, la galerie LMNO développe un programme de résidences artistiques utilisant le Bois de Fa comme terrain de jeu.
L'objectif de la résidence est de faire émerger des projets artistiques innovants et expérimentaux qui peuvent se nourrir de l'esprit du lieu. Mais aussi, d'explorer les possibles futurs d'une humanité qui réconcilie la nature et la culture. Les artistes invités prennent en compte la dimension du jardin compris comme: espace de plaisir, espace nourricier, espace d'expérimentation scientifique et esthétique, posture résiliente, intuition poétique, etc.
«En bref, le jardin comme espace habité, à l'heure où il constitue un enjeu crucial dans la réinvention de notre manière de cohabiter avec le vivant.»
Gilles Clément,
Le Jardin en mouvement. De La vallée au champ via le parc André-Citroën et le jardin planétaire, Paris, Sens et Tonka, 2007